Bernard Ugnon-Coussioz a pris les rênes de la Fondation Grenoble INP le 5 novembre dernier. Il succède à Emmanuel Arnould qui se consacre à des projets personnels.
Son parcours
Une carrière dans l’industrie au contact des défis technologiques mondiaux de demain
Ingénieur de l’Ecole Centrale Paris, Bernard Ugnon-Coussioz intègre Hewlett Packard Grenoble en 1981 après une année de service scientifique au CEA Leti. Durant ces années passées chez HP, il reste basé à Grenoble tout en ayant des responsabilités mondiales dans la société dès les années 90. Ses responsabilités ont été diverses : informatique, qualité, recherche et développement, service, direction des opérations, direction générale, etc. « Même si les domaines étaient variés, j’ai beaucoup travaillé sur les solutions réseaux et communication. » Cette connotation logiciel et informatique en font un acteur et témoin privilégié de l’évolution sociétale vers le numérique : « 80% des SMS sur la planète sont acheminés par des technologies qui ont été développées par mes équipes. » Ses dernières responsabilités chez HP étaient, à la fois, Vice-Président Monde du Service pour l’Industrie des Télécommunications et Directeur Général des Activités Internationales basées en France.
Fin 2014, il quitte HP et devient Directeur Associé du cabinet de conseil aux équipes dirigeantes, ALSPECTIVE. Il accompagne alors, grâce à son expertise, les dirigeants de PME* et ETI** sur leur stratégie tout en jouant le rôle du « chasseur de têtes ».
Une forte implication dans l’écosystème grenoblois
Bernard Ugnon-Coussioz s’est toujours impliqué dans le développement économique du territoire. Il est membre du conseil stratégique ou du conseil d’administration de plusieurs jeunes pousses ou PME. Il a été à l’initiative et membre de plusieurs cercles de réflexion d’industriels sur la création de valeur et l’attractivité du territoire, membre du conseil d’administration de l’UDIMEC, et impliqué dans de nombreuses initiatives locales : Pôles de Compétitivité, Comité Stratégique de la Filière Microélectronique, French Tech in the Alps.
Un pied dans le monde de l’enseignement
Bernard Ugnon-Coussioz a également toujours été proche du monde de l’enseignement supérieur. Ainsi, il est membre du conseil d’administration de Grenoble INP – Ensimag de novembre 2012 à novembre 2014, donne des cours à Grenoble Ecole de Management, école pour laquelle il est également partenaire d’une chaire de recherche sur le thème « Paix économique, Mindfulness et Bien-être au travail ». Depuis 2013, il était déjà membre du conseil d’administration de la Fondation Grenoble INP.
Entretien
Pourquoi cet investissement au sein de la Fondation Grenoble INP ?
« A ce stade de ma carrière, j’ai envie de transmettre, de « rendre » tout ce que j’ai eu l’opportunité d’apprendre, et la Fondation est un excellent véhicule pour cela. Par ailleurs, je me retrouve totalement dans les valeurs de la Fondation : excellence, international et citoyenneté. Ce sont des valeurs qui ont guidé mes actions durant toute ma carrière. C’est donc la connivence de ces valeurs et de mon envie de transmettre qui m’a poussé à manifester mon intérêt pour prendre la tête de la Fondation. »
Au bout de 2 mois, quelles sont vos impressions ?
« Ce sont 2 mois dont un mois passé à préparer la soirée annuelle (rire) ! Ce fut une excellente occasion de faire un tour d’horizon de nos actions et d’en cerner les plus significatives. Cela m’a permis de mieux comprendre les mécanismes du côté opérationnel pour couvrir et servir nos missions. »
Quelles sont vos perspectives pour ce mandat ?
« Bien entendu notre mission première est d’accompagner le rayonnement de Grenoble INP. Nous devons également développer nos actions déjà en place : les bourses étudiantes, les chaires, les programmes « FastTrack » et « MyFondation » qui accompagnent des projets d’entreprises ou d’étudiants, et également continuer à soutenir les actions de communication de Grenoble INP et ses écoles.
A plus long terme, un des axes de réflexion porte sur les chaires industrielles, leur rayonnement et leur dimension internationale, dans un contexte de mécénat, en font une magnifique opportunité de participer à l’avancement de la connaissance et de la science. Il s’agit tout d’abord de s’assurer que l’ensemble des domaines de compétences de Grenoble INP soient représentés. Aujourd’hui, nous en avons une belle couverture mais elle n’est pas exhaustive. Par ailleurs, il faut qu’elles s’appuient sur des partenariats industriels, il faut essayer, dans la mesure du possible, que chaque chaire s’appuie sur 2 à 5 partenaires.
Un autre axe de mes réflexions porte sur la possibilité de faire travailler ensemble plusieurs laboratoires. En rapprochant des connaissances de domaines disjoints je suis persuadé que nous pouvons faire naitre de belles opportunités pour le progrès de la science et de la connaissance.
Il nous faudra poursuivre notre travail de communication afin de continuer à faire connaitre la Fondation et ce qu’elle peut apporter, le potentiel à fort impact que peuvent avoir les actions de mécénat qui bénéficient des mécanismes de défiscalisation.
Nous allons aussi continuer le travail avec les différentes bourses (Statuts spéciaux pour les artistes et sportifs de haut niveau, bourses d’excellence internationale, bourses de soutien exceptionnel et bourses de citoyenneté) et les prêts d’honneur. Je suis persuadé que l’on peut ainsi créer un cercle vertueux : en tendant la main à un étudiant en difficulté ou porteur d’un beau projet, il est probable que, plus tard, celui-ci accompagnera à son tour d’autres étudiants.
Enfin, bien entendu, nous devons toujours renforcer notre lien avec les entreprises, c’est l’ADN de nos différents programmes.
Pour conclure, je dirais que les élèves sont fantastiques : ils croient pouvoir changer le monde et ils ont raison ! Ce sont eux qui vont changer le monde à travers les actions qu’ils entreprennent ! »
