Plastolaris : Une révolution durable pour l’impression 3D

Plastolaris a été créé en 2019 par 3 lycéens en classe de Terminal S-SI, dans le cadre d’une épreuve de Sciences de l’Ingénieur. Porté par Rémi Bussiere, Gabriel Dannonay and Nathan Leignier, étudiant à Grenoble INP – Phelma, UGA, ce projet vise à proposer une solution de recyclage pour les déchets issus de l’impression 3D. Celui-ci a su évoluer bien au-delà des murs du lycée pour devenir une entreprise en pleine croissance. Julia Soumoy a depuis été recrutée au sein de la start-up pour travailler sur le design et le marketing. Soutenu par la Bourse d’excellence – Entrepreneuriat de la Grenoble INP Foundation, ce projet poursuit son développement de manière prometteuse.

Transformer les déchets en ressources

Machines Plastolaris

Le projet Plastolaris a débuté avec l’idée innovante de transformer les déchets générés par l’impression 3D en une nouvelle bobine de fil imprimable. Dans ce cadre Plastolaris produit et commercialise une gamme de quatre machines essentielles pour ce processus :

– un broyeur, permettant de transformer les déchets 3D en copeaux de plastique

– une extrudeuse, qui transforme ces copeaux en un fil de diamètre précis

– un système de refroidissement, qui assure la qualité du nouveau fil

– un bobineur, permettant d’enrouler ce fil sur une bobine.

Ces machines sont principalement destinées aux Fablabs et entreprises qui génèrent un important volume de déchets issus de l’impression 3D. À l’heure actuelle, ces déchets sont jetés ou stockés, entrainant une perte économique et un impact significatif sur l’environnement.

Défis techniques et normes européennes

Au cours de son développement, Plastolaris a dû faire face à plusieurs défis. L’une des principales difficultés techniques s’est concentrée sur le broyeur, notamment le raccord entre l’arbre moteur et l’axe des dents, nécessaire pour broyer certaines pièces plastiques particulièrement résistantes. Malgré ces obstacles, l’équipe a su développer des solutions robustes pour surmonter ces difficultés.

La mise aux normes européennes des machines représente actuellement un autre défi crucial, indispensable pour permettre leur commercialisation à travers l’Europe. Pour ce faire, Plastolaris a fait appel à un organisme d’accompagnement des start-ups, Bureau Veritas, dont les services ont été en partie financés grâce à la bourse de la Fondation Grenoble INP. Ce processus a impliqué plusieurs étapes, dont l’analyse de risques détaillée des machines, visant à évaluer et réduire leurs potentiels dangers auprès des utilisateurs. Les machines sont en cours de modification pour respecter ces normes de sécurité strictes.

Vers une industrie 3D plus responsable

Grâce à la gamme de machines proposées par Plastolaris, les entreprises et les FabLabs peuvent transformer leurs déchets plastiques en nouvelles bobines de fil imprimable, réduisant ainsi leurs coûts d’approvisionnement et leur empreinte écologique. Cette approche innovante contribue à une économie circulaire, où les matériaux sont réutilisés au lieu d’être jetés, ce qui est essentiel dans un contexte de sensibilisation accrue aux enjeux environnementaux. Aujourd’hui, une dizaine de clients utilisent déjà ces machines et fournissent des retours précieux, permettant ainsi à Plastolaris de continuer à améliorer ses solutions.

L’avenir de Plastolaris s’annonce prometteur, bien que l’équipe soit sur le point de connaître des changements majeurs. Trois des quatre membres du projet partiront à l’étranger pour leur dernière année d’études, ce qui limitera leur capacité à travailler directement sur les machines pendant un an. Toutefois, ils vont continuer à promouvoir le projet et à développer leur réseau de clients et de partenaires. Une fois les normes européennes finalisées, Plastolaris sera bien positionné pour étendre son marché et influencer durablement les pratiques de l’industrie de l’impression 3D.

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn

Soutenir la fondation

A travers le programme MyFondation, les entreprises peuvent s’engager concrètement auprès des étudiants, renforcer l’attractivité économique de leur territoire tout en affirmant leur responsabilité sociale.en finançant des bourses ou des projets associatif d’étudiants.