Les Matelow-Tech débarquent dans les Antilles après leur transatlantique

Cinq étudiants de Grenoble INP à la recherche d’innovations low-tech à travers l’Atlantique, à bord d’un voilier.

L’équipe au complet à bord de leur Oceanis 40 : Kerwatt

Cinq mois après leur départ, les Matelow-Tech sont à la moitié de leur périple. Au cours de leur année de césure ils ont décidé de partir à la voile pour documenter et démocratiser les low-tech. Actuellement en Martinique, ils sont déjà passés par l’Espagne, le Portugal, Madère, les Canaries, le Cap-Vert avant de traverser l’Océan en direction des Antilles.              

En partenariat avec le Low-tech Lab sous le statut de « low-tech explorers », leur travail consiste à inventorier des solutions low-tech utilisées à travers l’Atlantique en rencontrant des particuliers et des associations. Ils rédigent (ensuite) des tutoriels mis en ligne sur la plateforme du Low-tech Lab, accessibles à tous gratuitement. Leur travail écrit est complété par des reportages vidéo et des photos retraçant leurs différentes escales.

Au Porto au Portugal, l’association Critical Concrete, un regroupement d’architectes travaillant pour une architecture plus durable, leur a permis de documenter deux types d’isolants biosourcés : un isolant au mycélium de champignon et un isolant réalisé à partir de bois de récupération et de chaux hydraulique. Ils se sont également rendus à Tamera, au sud de Lisbonne, un écovillage de deux-cents habitants où ils ont découvert un mode de vie plus respectueux de l’environnement grâce à la mise en place d’une économie de proximité circulaire, d’une cuisine solaire à l’aide de grands miroirs de Scheffler, de biométhaniseurs et de toilettes sèches.

L’équipe dans les locaux de Critical Concrete, à Porto
Le miroir de Scheffler utilisé à Tamera pour la cuisine solaire

Au Cap-Vert, dans la vallée isolée de Paul sur l’île de Santo Antao, ils ont pu découvrir comment les habitants vivent et comment la récupération et la réparation font partie de leur quotidien, en réponse à leur isolement géographique. La conception d’un poêle domestique construit à l’aide d’une grande bouteille de gaz usagée et de l’astuce des locaux a ainsi pu être documenté.

Le poêle low-tech documenté au Cap-Vert

La prochaine étape importante se situe en Guadeloupe. Au sein de l’école d’ingénieurs de Pointe-à-Pitre, ils sont porteurs d’un projet de construction d’un biométhaniseur low-tech avec un groupe d’élève. Ce projet fait suite à un travail réalisé l’année passée à l’Ense3 en partenariat avec le Low-tech Lab de Grenoble. Ils iront également travailler sur l’EcoSiklet, une innovation qui permet de produire de l’électricité en pédalant, portée par l’association Mouvances Caraïbes à Port-Louis.

l’EcoSiklet de l’association Mouvance Caraïbes en Guadeloupe

Tout au long de leur voyage, ces cinq garçons sont en échange avec l’école élémentaire de Lumbin sur l’aspect aventure de leur projet. Ils leur présentent avec des petites vidéos les différentes manœuvres à la voile, les animaux marins rencontrés, les différentes recettes de cuisine à bord, la géographie et plus encore.   

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