Entretien avec Eliott Dorkenoo, artiste de haut niveau en breakdance

Étudiant à Grenoble INP – Ensimag, UGA et passionné de breakdance, Eliott Dorkenoo a obtenu le statut d’artiste de haut niveau de la Fondation Grenoble INP. La bourse d’excellence artiste de haut niveau lui permet de bénéficier d’un soutien financier et d’un aménagement du temps scolaire afin de concilier ses études et son projet artistique. Nous l’avons rencontré pour en apprendre davantage sur sa passion et son parcours.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Eliott Dorkenoo, j’ai 19 ans et je suis étudiant artiste de haut niveau à Grenoble INP – Ensimag, UGA. Après 2 ans de licence au DLST (Département Licence Sciences et Technologies, UGA), j’ai intégré l’Ensimag afin d’approfondir mes connaissances en mathématiques et en informatique, dans le but de travailler dans des domaines tels que l’intelligence artificielle ou bien la cybersécurité plus tard.

Comment est venue ta passion pour le breaking ?

Depuis tout petit, j’ai toujours été passionné par les acrobaties, les figures au sol les plus impressionnantes, mais je n’osais pas commencer. Il y a 5 ans, j’ai finalement rejoint un crew sur Saint-Etienne, ville où j’habite depuis ma naissance, dans la compagnie Dyptik. Depuis, je ne cesse de m’entraîner régulièrement dans le but de progresser le plus rapidement possible.

Comment parviens tu à coupler le breaking avec tes études ?

Grâce à mon statut d’artiste de haut niveau, je parviens plutôt bien à mélanger mon art et mes études, car je bénéficie d’une salle d’entraînement à 5 minutes à pied. Quand les cours se terminent, je peux donc aller exercer ma passion avant de rentrer chez moi. De plus, si j’ai besoin d’une absence pour une compétition, je peux la justifier sans problème et je sais que je pourrais facilement rattraper les cours.

Quels ont été les moments forts de ta carrière artistique ?

Durant ma carrière, j’ai eu la chance de participer à plusieurs événements qui m’ont grandement aidé dans ma pratique.

Pour commencer, j’ai effectué un workshop avec le champion du monde en 2020, B-boy Lilou, ce qui m’a beaucoup aidé pour ma vision de la danse.

Ensuite, j’ai participé aux Championnats de France universitaire cette année, à l’île de la Réunion. C’était la première fois que je partais aussi loin pour faire du breaking et c’est donc un rêve qui s’est réalisé. Avec une blessure et un manque d’expérience, je n’ai pas réussi à performer lors de cette compétition. Je me suis arrêté en phase de poule, juste avant les quarts de finale. Cependant, je suis très fier d’avoir pu vivre cette semaine unique et de m’être énormément enrichi en termes d’ambitions, de volonté et d’expérience.

Que t’apporte la Fondation Grenoble INP ?

C’est grâce à la Fondation Grenoble INP que j’ai pu effectuer cette compétition à la Réunion. En effet, elle m’a fourni une bourse qui a pu financer la moitié du voyage, et j’en suis extrêmement reconnaissant. De plus, la Fondation m’a permis d’avoir de la visibilité au sein même de l’école, car j’ai pu effectuer une prestation lors de la soirée de Gala en mai 2023.

Quelles sont tes sources d’inspiration dans le cadre de ta discipline ?

Mes principales sources d’inspiration dans ma danse sont des B-boy professionnels, qui ont un style bien à eux et dont j’aimerais prendre exemple pour développer le mien. Il s’agit de Zoopreme, Lee, et Phil Wizard, qui font partie des meilleurs B-boy du monde actuellement. Ce qui me plaît dans la danse est cette connexion avec la musique, malgré le fait que quand on fait un battle, on ne connaît pas le son à l’avance. Il faut donc rapidement s’adapter pour pouvoir jouer avec ce dernier. C’est là où Zoopreme est une vraie inspiration, car il sait parfaitement s’adapter à chaque type de musique pour en tirer le meilleur dans son passage ensuite.

Quelles sont tes perspectives pour l’avenir ?

Concernant mon avenir, il est plus que certain que j’ai envie de développer mon style et ma technique le plus rapidement possible afin de pouvoir participer à des compétitions internationales. C’est vraiment pour moi l’objectif ultime de réaliser de grandes compétitions, où le monde saura reconnaître ma danse. Pour l’instant, je vais continuer de travailler dur, tout en maintenant cet équilibre entre études et sport, pour pouvoir tout de même exercer ce qui me plaît.

As-tu des conseils à transmettre à d’autres artistes ou sportifs ?

Je dis toujours que si je n’avais pas eu une passion à coté, je n’aurai pas pu réussir dans mes études, car c’est justement le fait d’avoir un équilibre entre passion et études qui m’a permis de ne pas ressentir de stress ou de situation oppressante face à la charge de travail. Je savais qu’une fois les cours terminés, je pouvais me détendre et libérer mon cerveau, pour ensuite travailler efficacement le lendemain. C’est pourquoi je pense qu’il est très important pour tous les étudiants qui aiment pratiquer un sport, un art, ou toute activité qui leur permet d’avoir l’esprit tranquille, de ne pas hésiter à libérer des créneaux la semaine, quitte à travailler 1 ou 2 heures en moins, pour pratiquer leur passion. Sur le long terme, je trouve que fonctionner ainsi est beaucoup plus agréable et permet aussi de profiter de nos meilleures années.

Pour en savoir plus sur la bourse d’excellence, rendez-vous ici.

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