Sylvain Trouvé, étudiant au sein de Grenoble INP – Phelma et vidéaste indépendant, a obtenu la bourse d’excellence de la Fondation Grenoble INP. Celle-ci vise à accompagner les élèves ingénieurs qui souhaitent pratiquer un art au meilleur niveau en parallèle de leurs études. Nous l’avons rencontré pour en savoir plus.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Sylvain Trouvé, je suis en deuxième année à Grenoble INP – Phelma dans la filière SIM (Sciences et Ingénierie des Matériaux). En parallèle de mes études, je travaille comme vidéaste indépendant et je suis aussi musicien dans un groupe de rock. Je m’investis également dans la vie associative de Grenoble – INP comme président de l’association INProd.
Pourquoi avoir choisi une formation d’ingénieur ?
En sortant du lycée, j’ai décidé de m’orienter vers une prépa PCSI car j’aimais beaucoup la physique. Après avoir validé ma première année de classe prépa, j’ai décidé de quitter cette formation et d’aller en IUT pour avoir plus de temps à consacrer à mes projets artistiques. Après mes deux années en IUT, j’ai souhaité poursuivre mes études, car c’est le métier d’ingénieur qui m’intéresse. Venant d’un DUT Chimie des Matériaux, j’ai demandé en priorité Phelma pour la filière SIM et aussi sur Grenoble, pour me permettre de continuer mes projets artistiques et de garder mon statut d’étudiant Artiste de Haut Niveau.
Pourquoi avoir choisi de devenir vidéaste ?
En 2020, à cause de la crise du COVID, nous n’avons plus pu faire de concert avec mon groupe, il a donc fallu trouver des solutions pour continuer d’être actif. C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à me lancer dans la vidéo. J’ai commencé à monter les clips de mon groupe, puis après avoir investi dans un drone, j’ai commencé à travailler avec d’autres artistes de la scène grenobloise, notamment Eliott Tordo.
Comment se déroule une journée/semaine type ?
Mes semaines sont très variables. Généralement, je profite de mes soirées pour faire de la post-production (montage, colorimétrie). Je tourne habituellement le week-end et en cas de besoin, j’utilise mes après midi de libre. J’ai en moyenne 2 tournages par semaine. Je passe aussi beaucoup de temps à communiquer avec les artistes avec qui je travaille, à la fois pour échanger sur les projets en cours, mais aussi pour préparer les projets futurs. Lors des périodes de partiels, je réduis fortement la charge de travail pour pouvoir me consacrer au maximum à mes examens.
Comment parviens-tu à coupler tous ces projets ?
Cela fait longtemps que je mène des projets artistiques en parallèle de mes études (j’ai mon groupe de rock depuis le collège). J’ai donc pris l’habitude de toujours organiser mon emploi du temps en fonction de ces activités. Cela implique de connaître mon agenda à l’avance pour mieux anticiper. Je libère toujours les périodes d’examen pour pouvoir être confortable dans mes révisions. La grande difficulté est d’arriver à doser la quantité de projets que j’accepte et mon investissement dans chacun de ces projets pour ne pas me faire submerger.
Que t’apporte la Fondation Grenoble INP ?
Grâce à la bourse de la Fondation Grenoble INP, j’ai pu m’acheter un nouvel ordinateur puissant qui me permet de faire mes montages en toute fluidité ainsi qu’un écran spécialisé pour la colorimétrie. En effet, jusqu’à présent, j’utilisais un ordinateur portable pour mes montages, mais comme les technologies évoluent constamment, il est devenu presque impossible de travailler mes post-productions avec. Le nouvel ordinateur et le nouvel écran vont ainsi me permettre de continuer mon projet en augmentant la qualité de mes rendus.
Quel est ton meilleur souvenir en lien avec cette activité ?
Je pense qu’un des tournages que j’ai préféré est le tournage d’un clip pour un talentueux pianiste grenoblois : Thomas Seraphin, pour lequel nous sommes allés avec toute une équipe sur une plage au Grau-du-Roi. Le challenge de ce tournage était que nous devions emmener le piano au bord de l’eau et que nous n’avions qu’un seul jour de tournage. L’expérience était très intense et j’en garde d’excellents souvenirs.
Comment vois-tu la suite, après tes études ?
C’est une question assez difficile. Actuellement, je cherche une façon de lier mon projet artistique avec mon projet d’ingénieur. L’idéal serait un métier dans lequel je puisse utiliser les compétences techniques vues à Grenoble INP – Phelma et dans lequel je puisse exprimer ma créativité.
