Robo’ethics, la 7e chaire de la Fondation Grenoble INP

Robo’ethics, une chaire d’excellence industrielle qui place l’éthique au coeur de ses recherches sur la robotique de service aux personnes.

Vendredi 27 mai, plus de 70 invités ont répondu à l’invitation de la Fondation Grenoble INP, de l’Ensimag, du Laboratoire d’Informatique de Grenoble (LIG) pour l’inauguration de la 7ème chaire d’excellence industrielle Robo’ethics dédiée à la robotique de service aux personnes. Cette chaire a pour objectif de placer l’éthique au cœur de la recherche et de l’innovation en robotique de service. Les travaux de la chaire seront dirigés par Ramesh Caussy, Fondateur et Président de Partnering Robotics.

L’inauguration s’est déroulée à l’Ensimag. Yves Denneulin nous a accueilli en précisant qu’être partenaire de cette chaire est d’une grande importance pour l’école. En effet, pour Yves Denneulin « les partenaires de cette chaire qui sont les premiers acteurs de l’évolution technologique numérique sont aussi ceux qui doivent s’impliquer au premier chef dans les réflexions éthiques associées. Leurs réflexions doivent être partagées et construites avec les futurs utilisateurs et constructeurs de ce monde numérique qui sont les étudiants et les futurs diplômés ».

Eric Gaussier, directeur du LIG partage cette vision de l’informatique et nous rappelle qu’elle repose sur trois piliers qui sont la « tradition (l’objet physique et l’ordinateur), la transgression (ce qui se passe à la frontière entre la machine et l’homme) et l’innovation (grâce aux outils comme le Fab Lab fabMSTIC). »

Pour Brigitte Plateau, Administratrice générale de Grenoble INP, « il ne s’agit pas uniquement de créer des robots plus performants, mais bien de permettre une coopération entre l’ingénierie, qui conçoit la machine, et les Sciences Humaines et Sociales qui conçoivent les caractéristiques d’interaction des robots. »
Enfin Valérie Bonnardel, Directrice de la Fondation Grenoble INP, a remercié l’ensemble des invités et précise que « Les robots ont au cours des dernières décennies tour à tour été de la science-fiction, du rêve, du bricolage, des commodités. Aujourd’hui il ne fait plus de doute qu’ils ne sont plus du domaine du rêve mais bien d’une réalité quotidienne incontournable, indispensable… Quasiment vitale ? Les robots au service de l’homme ou compagnon de sa vie. Illusion ou mythe, c’est bien l’enjeu qu’il faut considérer et traiter par une approche scientifique et éthique intégrée depuis la conception jusqu’à l’usage. C’est la mission de société et de science que la Chaire Robo’Ethics s’est fixée. »

S’en est suivi une table ronde dont l’objet était « Demain des robots dans le quotidien des humains ? Illusion empathique du robot social, enjeux et risque du déploiement robotique ».

La discussion a été introduite par Véronique Aubergé, chercheuse CNRS-INSHS au LIG/GETALP, qui nous parle d’empathie, d’illusion du vivant et de notre capacité à projeter des sentiments dans un « autre » artefactuel.

Laurent Chicoineau, directeur du CCSTI La Casemate de Grenoble a ensuite pris la parole. Pour lui « l’éthique ne doit pas bloquer la recherche, ne doit pas être approchée de façon manichéenne et normative ; elle se construit par les interactions de tous les acteurs scientifiques, industriels et sociétaux qui entourent la technologie. »

Thierry Ménissier, professeur des Universités en Philosophie de l’Innovation à l’IAE de Grenoble, s’interroge sur l’épistémologie de la technologie et souligne une vacance entre nos technologies et nos usages. L’idéal pour lui serait de faire usage de sa pensée critique à travers des jeux de rôle créatifs.

Puis Mohamed Chetouani, nous présente le travail que le Labex SMART Human réalise dans la robotique de service pour les personnes en manque d’autonomie, et tout particulièrement chez les enfants autistes. Pour lui l’éthique doit passer par une bonne différenciation des tâches par spécialité dans la recherche robotique : les ingénieurs doivent prendre conscience qu’ils ne sont pas les plus à même à dresser des bilans psychologiques lors d’expériences et qu’ils doivent laisser ce travail aux psychologues, et la réciproque est vraie.

Jérôme Maisonnasse, manager du FabLab MSTIC, a quant à lui souligné l’importance des FabLabs, lieux de prototypages collaboratifs qui permettent au plus grand nombre d’être acteurs de l’innovation, et leur articulation avec les Living Labs.

Patrick Reignier, Professeur à l’Ensimag et chercheur au LIG nous a démontré l’importance du biomimétisme en innovation, fait de s’inspirer du vivant pour trouver des solutions techniques.

La table ronde s’est clôturé par l’intervention de Ramesh Caussy, titulaire de la chaire Robo’ethics. Ramesh est le fondateur et Président de la start-up Partnering Robotics. Il a créé le robot purificateur d’air DIYA ONE. En tant qu’industriel il se pose de nombreuses questions sur l’interface à donner à ses robots et c’est ainsi que lui est venu l’idée de travailler avec Véronique, spécialiste en robotique sociale.

A l’issue, Véronique Aubergé, Responsable du LivingLab Domus a présenté à la presse DOMUS une des plateformes d’expérimentation.

Voir le reportage de France3 : C’est ici !

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