Olga Rouchouze, élève-ingénieure à Grenoble INP-Ense³ et violoniste soutenue par la Fondation Grenoble INP, a fait un retour en grande pompe avec l’Orchestre des Campus de Grenoble avec 2 concerts.
Après une situation sanitaire qui a rendu complexe les représentations des concerts, l’Orchestre des Campus de Grenoble s’est réuni pour 2 concerts les 11 et 13 janvier. Au programme : les Danses Polovtsiennes de Borodine, la Milk Symphony en création mondiale de Lazarus, et la 3ème Symphonie de Brahms, un programme riche et varié sur lequel l’Orchestre travaillait depuis fin septembre. Des concerts riches expériences que souhaite nous partager Olga, violoniste soutenue par la Fondation Grenoble INP.
Ses impressions sur le concert
« Le fait de jouer une œuvre en création mondiale créé un contexte très particulier car le public n’a encore jamais entendu la pièce et ne sait pas à quoi s’attendre, et l’orchestre ne peut pas anticiper la réaction du public et doit donc tout mettre en œuvre pour que le morceau soit intelligible pour un maximum d’auditeurs. Et pour cela, nous avons eu la chance de pouvoir travailler directement avec la compositrice, Pascale Lazarus, qui, au fil des répétitions nous expliquait la construction de sa composition, nous suggérait une palette sonore, et orientait notre jeu et notre écoute. Cette collaboration avec une compositrice est très enrichissante, car elle soulève des questions techniques sur l’équilibre sonore au sein d’un orchestre, mais aussi sur la conception de A à Z d’une pièce, de son écriture à sa création en concert.
C’était la première fois depuis décembre 2019 que nous rejouions tous ensemble (avec l’OCG) devant un public, avec en prime une salle comble les 2 soirs. Le fait de pouvoir renouer ce lien de transmission et de partage avec les auditeurs est très important car les concerts ponctuent habituellement nos saisons à raisons de 3 à 4 concerts tous les 4 mois. Depuis la crise sanitaire, les choses ont changé, mais l’envie de jouer pour un public est toujours très (voire plus) présente. Il a fallu évidemment contenir cette joie commune à tous les musiciens avant d’entrer sur scène pour la mettre à profit et s’en servir d’énergie motrice : le moindre emportement et on se laisse déconcentrer, et tout peut nous échapper. Il faut ainsi réapprendre à maitriser techniquement sa partition, tout en se lâchant pour se faire plaisir au sein de son pupitre.
Ces 2 concerts ont été l’occasion de se faire plaisir, plaisir partagé entre tous les musiciens de l’orchestre, le chef, et partagé avec le public. Après de telles soirées on se rend compte du « temps perdu » à cause du Covid en termes d’opportunités, mais cela motive à s’investir toujours plus pour donner le meilleur de soi en permanence au sein d’un groupe et à être rigoureux sur le travail personnel, une combinaison qui créée la vraie force du groupe.
Prochains concerts prévus avec l’Orchestre Symphonique Universitaire de Grenoble du 1er au 5 avril pour « Cabaret », une comédie musicale mythique de Broadway, montée en collaboration avec la Fabrique Opéra ! »
