Chaque année, la Journée internationale du sport féminin est célébrée dans le but de promouvoir l’égalité entre les sexes dans le domaine sportif et de mettre en lumière les réussites des femmes dans ce domaine. À cette occasion, nous mettons à l’honneur Constance Lay, étudiante à Grenoble INP – Phelma, UGA et athlète accomplie en ski alpin. Soutenue par la Fondation Grenoble INP sur l’année 2022-2023 à travers la Bourse d’Excellence – Sportif de haut niveau, Constance pratique ce sport avec détermination et rigueur, allant jusqu’à décrocher un titre de championne d’Europe universitaire par équipe.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Constance LAY, j’ai 23 ans et je suis actuellement en année de césure, entre ma 2ᵉ et 3ᵉ année d’école à Grenoble INP – Phelma, UGA, dans la filière SIM (Science et Ingénierie des Matériaux). Je pratique le ski alpin à haut niveau et je bénéficie donc d’un aménagement d’étude qui me permet de mener de front mes études et mon projet sportif.
Pourquoi avoir choisi d’étudier à Grenoble INP – Phelma ?
Je suis tout d’abord passée par la Prépa des INP à Grenoble. Ensuite, le choix d’aller à Grenoble INP – Phelma, UGA s’est fait assez naturellement, car je souhaitais faire une filière dans les matériaux, avec l’objectif de travailler dans la conception et le développement de matériel de sport à la fin de mes études. Phelma m’a donc attiré par la filière SIM, qui proposait des cours cohérents avec mon projet professionnel, ainsi que par sa localisation proche des montagnes, qui me permettait donc de poursuivre mon double projet.
Comment est venu ton attrait pour le ski alpin ?
J’ai commencé le ski alpin très jeune, à l’âge de 2 ans et demi. Habitant en région parisienne jusqu’à mes 10 ans, j’avais l’occasion d’aller skier pendant les vacances scolaires avec mes parents. J’ai ensuite déménagé à Lyon, ce qui m’a permis de me rapprocher des montagnes. Je suis ainsi rentrée à l’ESF de l’Alpe d’Huez. J’ai tout de suite accroché à ce sport d’extérieur, qui procure des sensations fortes et qui demande de la rigueur et de la technique.
Quelles femmes sportives sont une source d’inspiration pour toi ?
J’admire beaucoup de sportives de par leurs performances sportives et les valeurs qu’elles transmettent. Serena Williams, une joueuse de tennis Américaine, est l’une d’entre elle. Elle a su passer au-delà des codes et des gens qui lui disaient qu’elle ne pouvait pas réussir. Elle a tracé son propre chemin grâce à sa détermination et sa passion pour son sport, en prouvant à tout le monde qu’il n’y avait pas de barrière pour pratiquer un sport.
Dans le ski, Tessa Worley est également une source d’inspiration pour moi, car elle a su utiliser sa notoriété médiatique pour créer l’Association Les Étoiles Filantes, qui permet de réaliser les rêves d’enfants malades. Cela montre que le sport va au-delà des résultats sportifs, et permet de s’engager pour des causes humaines.
Récemment, tu as décroché la 3ᵉ place des championnats d’Europe Universitaire de slalom géant, ainsi que le titre de Championne d’Europe Universitaire par équipe dame. Qu’est-ce que ces résultats représentent pour toi et ta carrière sportive ?
Je suis très fière de ces résultats, qui récompensent de nombreuses années de travail. Ces résultats me prouvent que je suis capable de jouer avec les meilleures skieuses universitaires, ce qui me motive pour la suite de la saison. Cela montre également qu’il est possible de combiner études d’ingénieur et sport de haut niveau et que le dispositif d’accompagnement de Grenoble INP – UGA pour les SHN est performant.
Pour toi, que représente la Journée internationale du sport féminin ?
Cette journée permet de mettre en valeur le sport féminin et ses acteurs, qui sont souvent bien moins médiatisés que le sport masculin. C’est également un moyen pour les jeunes sportives de se rendre compte de la richesse du sport féminin. Cela peut inciter de jeunes filles à oser aller pratiquer un sport, que ce soit en loisir ou en compétition, car cette journée montre que le sport est bien ouvert à tous !
Quels conseils donnerais-tu à d’autres femmes qui souhaitent se lancer dans la pratique du ski alpin ou d’un autre sport ?
Le premier conseil que je donnerais est qu’il ne faut pas se poser de barrière à la pratique du sport. De nombreuses fédérations possèdent plus de licenciés masculins que féminin, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de place pour les filles, au contraire ! Il ne faut pas se demander si on est légitime de pratiquer un sport, tant que celui-ci nous plaît, il faut foncer.