Les étudiants porteurs de projets innovants étaient à l’honneur lors de la neuvième édition du gala de la Fondation Grenoble INP, célébrée le mardi 4 juin. Une soirée dédiée à l’intelligence artificielle, où les thèmes de la citoyenneté, de l’excellence et de l’international se sont entremêlés avec des initiatives prometteuses pour un avenir durable et régénératif.
« #OsezIAvenir » était inscrit sur les panneaux de l’Auditorium de Grenoble INP ce mardi 4 juin. Un slogan éloquent quant aux thèmes évoqués pendant une soirée, animée par Gaëlle Millon, qui aura vu se succéder les intervenants autour des projets étudiants de l’Institut d’ingénierie et de management de l’Université Grenoble Alpes, de sa Fondation et des professionnels du secteur de l’énergie. Après une délicate performance de danse latino-américaine par l’étudiante Méryl Bougo en guise d’ouverture artistique, Nicolas Leterrier, le président de la Fondation, a souligné les piliers de l’institut : la citoyenneté, l’excellence, et l’international. En compagnie de Vivien Quéma, Administrateur général de Grenoble INP – UGA, et Benoît Giroud, le tout nouveau directeur de la Fondation, il a même cité Rabelais pour faire le lien avec le fil-rouge de la soirée, à savoir notre rapport à l’IA : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».
« Un monde durable et régénératif »
C’était aussi l’occasion pour les trois dirigeants d’évoquer les projets de la Fondation : « Nous nous définissons par la rencontre entre les mondes de la recherche, de l’industrie et de la formation. Nous tendons vers la construction d’un monde durable et régénératif ».
Benoît Giroud a également rappelé l’importance des 15 chaires d’excellence créées en 14 ans d’existence de la fondation, dont les résultats sont disséminés dans un objectif de progrès scientifique. Le moment, aussi, de rappeler quelques chiffres : 18 millions d’euros collectés, un réseau de près de 1 500 mécènes (particuliers et entreprises), ou encore le nombre de bourses : plus de 1 000 attribuées aux étudiants depuis 2010.
Projets « enthousiasmants et inspirants »
Cette soirée de gala est, comme chaque année, l’occasion de mettre en valeur les projets des étudiants qui ont été accompagnés par la Fondation lors de conférences inspirantes. Le leitmotiv ? Les valeurs d’innovation, de durabilité et d’impact sociétal. Clément Marty a été ainsi le premier des « anciens » à venir parler de son projet aux invités réunis dans l’auditorium. Son entreprise, Unico, dont il est le CEO et cofondateur, vise à perfectionner la collecte et la gestion des déchets des collectivités grâce à la digitalisation. Créée pendant le covid, la start-up équipe désormais nombre d’agglomérations, dont Grenoble. Malgré une croissance qui monte en flèche, Clément Marty veut garder « des objectifs pragmatiques et durables. Nous voulons être une entreprise à impact […] ».
La Fondation a également choisi de mettre à l’honneur le projet « HERA », présenté par Salomé Péruchon, Batiste Chrétien et Antoine Bayle et mené avec l’association Hydr’open. Ce dernier visait à améliorer l’accès à l’eau pour les communautés isolées du Brésil. Après plusieurs écueils sur leur chemin, ils ont finalement construit des systèmes de récupération d’eau pour certaines communautés. L’occasion de louer la résilience et la persévérance du trio qui aura vécu en immersion au Brésil.
Révolution
D’immersion, il en a aussi été question pour Aymeric De Ternay, Nathan Duault et Léo Bricard, les porteurs du projet « White Spikes ». Les trois étudiants (dont deux étaient présents pour raconter leur aventure) ont voulu étudier et documenter l’impact du réchauffement climatique en montagne. Après un périple en van en Norvège, ils ont traversé les Alpes à pied de Vienne (Autriche) à Grenoble. Les images et témoignages qu’ils ont récoltés ont servi à l’élaboration d’un film documentaire qu’ils ont diffusé aux étudiants de l’école lors d’un festival dédié à la césure qu’ils ont eux-mêmes créés, en décembre 2023.
Enfin, la Chaire TwinHy, pilotée par Gildas Besançon, a été mise à l’honneur durant la soirée, aux côtés de Renaud Pollier. Celle-ci vise à optimiser les installations hydroélectriques grâce aux techniques des « jumeaux numériques », en lien avec le développement de l’intelligence artificielle.
Après une cérémonie de remise des trophées « #OsezlAvenir » aux participants, Chris Merel, Directeur Territorial Isère chez Enedis, a pris la parole. Suite à son intervention, une table ronde s’est tenue sur le thème de l’intelligence artificielle dans les métiers de l’énergie. Les discussions ont porté sur des sujets cruciaux tels que la décarbonation, la digitalisation et la décentralisation du secteur. Les intervenants ont conclu que « nous sommes au cœur d’une révolution que nous ne pouvons pas encore nommer ».
Cette session a mis en lumière les contributions de l’IA pour répondre aux défis énergétiques à l’échelle industrielle, ainsi que les enjeux de la recherche visant à optimiser l’utilisation de l’IA pour un avenir énergétique plus prometteur.
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