Depuis 2012, la chaire SmartGrids de la Fondation Grenoble INP, sous le mécénat d’Enedis, s’emploie à donner aux acteurs du système électrique les outils pour anticiper et décider. Lors de sa journée scientifique du 6 novembre, la communauté réunie — chercheurs, ingénieurs et industriels — a présenté des résultats concrets : protection et stabilité des réseaux de distribution en présence de productions renouvelables, micro-réseaux pour alimenter des villages isolés lors de coupures grâce à la production photovoltaïque, pilotage intelligent des flexibilités et exploitation de l’IA pour la modélisation et la prévision des courbes de consommation, l’analyse des raccordements et la planification des interventions. Soutenue par Enedis et le G2Elab*, la chaire confirme son rôle stratégique face aux défis climatiques et sociétaux.
La journée scientifique de la chaire d’excellence industrielle SmartGrids, de la Fondation Grenoble INP, s’est déroulée le 6 novembre, en présence des chercheurs, ingénieurs et industriels impliqués dans ses travaux, pour témoigner des dernières avancées sur le sujet. En préambule, Nouredine Hadjsaid, directeur du G2Elab*, le laboratoire associé à la chaire, a salué « l’importance de l’écosystème » qui existe autour de cette chaire d’excellence, entre monde académique et industriel, permettant à des projets innovants d’éclore.
« Prendre les bonnes décisions »
Une satisfaction également exprimé par Sébastien Jumel, directeur stratégie, développement, innovation et numérique d’Enedis, le mécène de la chaire SmartGrids, qui permet à une équipe scientifique de travailler sur une pluralité de sujets, touchant à la fiabilité et à la flexibilité des réseaux électriques : « Il y a 10 ans, la transition énergétique était encore abstraite. Aujourd’hui, nous sommes en plein dedans. Nous avons besoin de nous appuyer sur les chercheurs pour nous aider à anticiper et à prendre les bonnes décisions ». La chaire SmartGrids cherche ainsi à répondre à des enjeux sociétaux majeurs, dans un contexte de développement rapide des énergies renouvelables, mais également d’intensification des évènements climatiques (tempêtes inondations), qui mettent à mal les réseaux existants.
Résilience et IA
Les travaux pilotés par Marie-Cécile Alvarez-Hérault, titulaire de la chaire, et par son équipe sont notamment axés sur la façon d’alimenter les villages reculés grâce à des sources d’énergies locales, en cas de coupures de courant. Ils travaillent également sur l’apport des données issues des réseaux sociaux pour améliorer la connaissance des charges des réseaux électriques. Bouleversant de nombreux domaines de recherche, l’intelligence artificielle a également été évoquée par les différents acteurs, parmi lesquels Pierre Cauchois et Mathieu Ferraris, data scientist et chef de projet Smartgrids chez Enedis, Eric Gaussier, professeur d’informatique, Vincent Debusschere, enseignant chercheur au sein de Grenoble INP – UGA, Claude Lepape, data scientist au sein de Schneider Electric et Tanguy Larcher, chef de projet de l’association Think Smartgrids. Tous ont évoqué les potentiels de l’IA, notamment dans l’aide à l’analyse des raccordements, la planification des interventions sur les réseaux et sur leur maintenance et la planification et le pilotage des réseaux électriques. Et au-delà, à son rôle clé, pour apprendre et se projeter dans le futur et mieux répondre aux enjeux à venir.
*CNRS / UGA / Grenoble INP – UGA





























































