Innovations sociétales : quelle place pour la vulnérabilité ?

Dans le cadre de la semaine Kaléidoscope de Grenoble INP – UGA, la journée du 28 janvier a été marquée par une série de conférences et d’ateliers dédiés à une thématique essentielle mais souvent peu abordée : la place de la vulnérabilité dans notre société.

Porté par Christine Lefrou, enseignante-chercheuse à Grenoble INP – Phelma, UGA et porteuse du projet Etu’Deuil, cet événement a rassemblé intervenants académiques et professionnels autour d’une question centrale : comment intégrer la vulnérabilité au sein des entreprises et des projets d’innovation sociale ?

Une table ronde pour repenser l’inclusion en entreprise

La matinée a démarré avec une table ronde intitulée « Innovations sociétales : quelle place pour la vulnérabilité ? », animée par Murielle Brachotte, directrice adjointe de la Fondation Grenoble INP. Celle-ci a rassemblé un panel d’experts issus du monde de la recherche et de l’entreprise : Christine Lefrou (Grenoble INP – UGA, projet Etu’Deuil), Isabelle Corbett (Grenoble IAE – INP, UGA), Célia Chapuis (LYNRED), Bruno Renard (CEA, Ae2i Association Entreprises Inclusives Isère) et Isabelle Védrine-André (EDF).

Les discussions ont exploré diverses facettes de la vulnérabilité, allant de sa définition conceptuelle à des témoignages concrets sur son intégration dans le monde professionnel. Les intervenants ont mis en avant les évolutions des entreprises sur ces questions, montrant qu’aborder la vulnérabilité de manière ouverte permet non seulement d’améliorer le bien-être des salariés, mais aussi de renforcer l’efficacité et la cohésion des équipes.

Parmi les initiatives mises en lumière, le mécénat de compétences et les programmes d’accompagnement des collaborateurs en situation de fragilité ont suscité un grand intérêt. Les étudiants présents ont également pu interagir avec les intervenants et poser des questions sur la manière dont ces dispositifs pouvaient être appliqués dans leur future carrière.

Le témoignage inspirant de Diane Dupré La Tour

La table ronde a été suivie d’une intervention de Diane Dupré La Tour, co-fondatrice des Petites Cantines, un réseau non lucratif de cantines de quartier à prix libre, favorisant la convivialité et l’entraide. Elle a partagé son expérience personnelle de la vulnérabilité, à la suite d’un accident tragique ayant profondément bouleversé sa vie.

Son témoignage a mis en avant la capacité de la société à transformer la vulnérabilité en une ressource pour innover et renforcer le tissu social. Son initiative illustre parfaitement comment des projets d’innovation sociale peuvent créer du lien et apporter des solutions concrètes à des problématiques du quotidien.

Un moment fort de cette intervention a été la photo collective des participants, bras levés en « V » en hommage aux navigateurs Sam Goodchild et Thomas Ruyant, qui ont arboré le mot « vulnérable » sur leur voile lors du Vendée Globe.

Des ateliers pour explorer la vulnérabilité sous différents angles

L’après-midi a été consacré à une série d’ateliers invitant les étudiants à interroger la place de la vulnérabilité sous différents angles. Certains ont exploré des approches introspectives, apprenant à reconnaître leurs forces pour mieux faire face aux difficultés, tandis que d’autres se sont penchés sur la façon d’accompagner un proche en situation de fragilité, en trouvant la juste posture d’écoute et de soutien. Des ateliers pratiques ont également permis aux participants d’expérimenter la prise de parole en contexte de stress, notamment lors d’entretiens, ou encore de réfléchir aux défis spécifiques des étudiants aidants à travers des mises en situation théâtrales. À travers ces différentes expériences, chacun a pu enrichir sa compréhension des vulnérabilités et repartir avec des clés concrètes pour les appréhender dans sa vie personnelle et professionnelle

Vers une prise de conscience collective

Les discussions et ateliers de cette journée ont montré que la vulnérabilité n’est pas une faiblesse, mais une dimension essentielle à prendre en compte pour construire des organisations plus inclusives et résilientes. L’initiative de Christine Lefrou et du projet Etu’Deuil, en lien avec ces conférences, illustre l’importance de l’innovation sociétale et de l’accompagnement des individus confrontés à des épreuves.

En plaçant la vulnérabilité au cœur de l’innovation, cette journée a contribué à faire évoluer les mentalités et à encourager les futures générations d’ingénieurs et managers à intégrer ces enjeux dans leur vision du monde professionnel.

Photos de la journée

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Soutenir la fondation

A travers le programme MyFondation, les entreprises peuvent s’engager concrètement auprès des étudiants, renforcer l’attractivité économique de leur territoire tout en affirmant leur responsabilité sociale.en finançant des bourses ou des projets associatif d’étudiants.

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Démocratiser l’infrarouge : à mi-parcours des réalisations de la chaire Deep Red

La chaire Deep Red mène des actions à destination du grand public et porte de nombreux projets en collaboration avec les écoles de Grenoble INP-UGA et les laboratoires Gipsa-lab et INRIA. À mi-parcours de son programme, les avancées sont significatives grâce à une série de projets innovants, tous portés par des étudiants et des chercheurs engagés.

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