Le 6 décembre dernier, la Chaire Cellulose Valley a organisé la première édition de son webinar dédié à la science de la Cellulose : Cellience. Ce dernier a rencontré un grand succès avec plus de 370 inscrits du monde entier. Nous avons rencontré Julien BRAS, titulaire de la Chaire, et René ROMERO, doctorant et ingénieur au sein de la Chaire pour en savoir plus.
Quel était l’objectif de ce webinar ?
J : Le principal objectif de ce webinar était de partager le savoir autour de la cellulose. Nous avons pu montrer aux industriels et aux étudiants à quel point la cellulose est intéressante dans ses différentes applications, malgré qu’elle soit un matériau complexe et difficile à comprendre, à connaitre et à caractériser. L’idée était de montrer de manière gratuite, à tous les gens qui le souhaitaient, une vision générale et complète sur la cellulose.
R : Comme l’a dit Julien, l’idée de ce webinar était de rendre ce savoir plus accessible, notamment auprès de pays qui n’y ont pas forcément accès. Ce webinaire était une bonne opportunité pour partager des connaissances au plus grand nombre.
Quels principaux sujets ont été abordés durant celui-ci ?
J : Ce webinar était divisé en 3 parties :
- Les différents types de cellulose et de nano-cellulose : Montrer que nous pouvons extraire cette matière de différentes sources (bois, coton, lin, etc…) et l’utiliser à différentes échelles.
- Comment la caractériser, à la fois au niveau de la structure et de la surface : Comprendre la surface et comment la rendre plus hydrophobe (plus résistante à l’eau) et donc comment nous pouvons mesurer et analyser ce paramètre.
- Comment l’utiliser et quelles sont les différentes applications (avec l’intervention de centres techniques de Finlande et du Canada) : Comment faire des films transparents, des mousses pour des masques, ou encore des emballages enduits de nanocellulose. Il y avait de tout au niveau applicatif, c’était assez varié.
Qui étaient les intervenants de ce webinar ?
J : Les intervenants étaient essentiellement des chercheurs et professeurs, car nous voulions que la science soit représentée. Cela ressort aussi dans le nom de ce webinar, Cellience, pour « Cellulose Science ». Ces intervenants venaient du monde entier : France, Suisse, Espagne, Portugal, Finlande, Canada… Nous avons eu de la chance, car c’était un jour férié pour les Finlandais et ils se sont tout de même connectés.
Combien de personnes était présentes ?
J : Nous avons eu plus de 370 inscrits. Ce qui nous a marqué, c’est qu’il y avait des personnes venant de tous les continents et pays : Europe, Asie, Nouvelle-Zélande, Canada, États-Unis, … Il y avait aussi différents niveaux : des étudiants en master, des doctorants, des professeurs, … C’était très varié. Nous étions aussi surpris de voir que beaucoup d’industriels s’étaient inscrits. C’était une belle opportunité de partager les connaissances sur la cellulose au plus grand nombre.
Nous sommes très satisfaits du succès de ce webinar, avec un pic de 135 personnes connectées en même temps. Notre objectif était initialement d’avoir une quarantaine de participants. Nous avons finalement triplé ces chiffres, donc cet objectif était plus qu’atteint. De plus, c’était assez complexe d’organiser ce Zoom et nous avions peur de rencontrer des problèmes techniques, mais finalement tout s’est bien passé.
Quels avantages présentent la cellulose dans le secteur de l’emballage ?
R : La cellulose est biosourcée, c’est le polymère le plus abondant sur la planète. C’est un matériau recyclable et nous savons déjà très bien le recycler depuis longtemps. Il est aussi biodégradable. Ce sont les principaux avantages par rapport au plastique. Nous pourrions aussi parler de propriétés plus spécifiques. Par exemple, la cellulose est intéressante au niveau mécanique.
J : Je trouve que René a bien répondu à la question. C’est le seul polymère qui a ces 3 propriétés : biosourcé, recyclé, biodégradable. Cela lui donne beaucoup d’avantages au niveau de l’impact environnemental. En revanche, la cellulose à quelques défauts par rapport au plastique. Elle n’a pas les mêmes performances et niveaux de protection. C’est là tout l’objet des recherches au sein de la Chaire Cellulose Valley et au sein de la communauté sur la cellulose.
Comptez-vous relancer ce webinar pour les années à venir ?
J : Oui, nous souhaitons mettre en place ce webinar tous les ans, tout en faisant évoluer la forme. À la fin de cette première édition, nous avons pensé à aller vers d’autres directions, tout en gardant le même concept : une après-midi ouverte à tous, sur l’apprentissage et la découverte de la cellulose. C’est pour nous très important, car diffuser la connaissance fait partie des missions de la Chaire.
Comment la Fondation Grenoble vous a aidé dans la mise en place de ce webinar ?
J : La Fondation a été un partenaire privilégié, car elle nous a aidé dans la partie communication de l’événement, notamment avec la production d’un flyer et la mise en ligne de la page d’inscription. Cela nous a permis de communiquer sur nos réseaux sociaux et d’arriver à contacter le plus grand nombre en très peu de temps. Sans elle, nous n’aurions pas pu organiser cet événement.
Quels sont les prochains projets de la chaire Cellulose Valley ?
J : En plus de ces actions de webinar vers l’international, nous souhaitons être au plus près de la société et dans ce cadre, la Chaire va s’engager dans des projets de Pint of Science dans les prochains mois. Ce type d’événement consiste à se rendre dans des bars pour vulgariser des sujets scientifiques. Cela nous permettra de partager encore plus sur la cellulose, dans un cadre convivial de vulgarisation scientifique. Nous comptons aussi participer à la Fête de la science, qui devrait avoir lieu en octobre 2023.
