Le vieillissement du parc d’ouvrages en France et dans le monde conduit les gestionnaires à choisir entre plusieurs scénarii : prolongement de la durée de vie à l’identique, réparations, renforcements, voire remplacement complet. Les enjeux financiers sont souvent très importants, compte tenu des coûts de fabrication, de chantier et des pertes d’exploitation durant les arrêts. Les gestionnaires sont donc demandeurs d’un maximum d’éléments leur permettant d’évaluer la durée de vie résiduelle et le niveau de risque associé à chacun des scénarii pré-cités.

Dans ce cadre, la Chaire Medelia, portée par le mécénat de SPRETEC (Groupe Artelia) et désormais soutenue par CNR, EDF et le Laboratoire d’Excellence TEC21, vise à renforcer la sécurité et la durabilité des ouvrages hydrauliques. Elle se concentre sur l’étude des organes de vantellerie de structures complexes telles que les centrales hydrauliques et les barrages, en développant des méthodes de calcul en fatigue plus précises et plus fiables. Grâce à une approche statistique et probabiliste intégrant les incertitudes liées aux matériaux, aux chargements et aux géométries, les travaux de recherche permettent d’estimer la durée de vie résiduelle et les risques de défaillance. Ces avancées scientifiques offrent aux gestionnaires des outils d’aide à la décision pour adapter leurs stratégies de maintenance : surveillance, réparation ou remplacement.

Au-delà de ses travaux scientifiques, la Chaire Medelia s’attache à fédérer une communauté d’acteurs engagés autour des enjeux de sûreté et de résilience des infrastructures hydrauliques. En croisant les données d’exploitation, les expertises de terrain, les besoins industriels et les avancées académiques, elle devient un espace de dialogue et de co-construction pour les ingénieurs et gestionnaires de demain.