Deep Red : exploiter l’imagerie infrarouge pour le bien commun

La Fondation Grenoble INP inaugurait une nouvelle chaire ce jeudi 6 octobre à l’amphithéâtre de Grenoble INPPhelma, UGA. Son nom : Deep Red. Elle est portée par le titulaire Jocelyn Chanussot en collaboration avec le laboratoire GIPSA-lab et l’entreprise LYNRED. Elle a pour but d’accompagner la démocratisation des usages de l’imagerie infrarouge. 

Le temps où l’imagerie infrarouge ne servait que dans les domaines de la défense et de l’aérospatiale est révolu. Il sert par exemple la thermographie afin de détecter précisément des zones de chaleur. Une aubaine pour évaluer les performances énergétiques des bâtiments ou permettre aux pompiers de voir à travers d’épaisses fumées.  La chaire d’excellence industrielle Deep Red va chercher à démocratiser cet outil dans d’autres sphères. 

Cela fait partie des enjeux que s’est fixée la chaire Deep Red, présentée et inaugurée jeudi 6 octobre à l’auditorium de Grenoble INP – Phelma. 

En ouverture, Bernard Ugnon-Coussioz, directeur de la Fondation Grenoble INP, a rappelé le rôle de cette structure dans l’instauration des chaires. « Nous sommes là pour inspirer par le progrès et les sciences une société durable. » 

« Nous partageons les mêmes valeurs que nous prônons dans nos écoles, confirme Emmanuel Maître, vice-président adjoint en charge de la valorisation et entreprises chez Grenoble INP – UGA. Cette chaire réunit des acteurs éclairés qui ont une vision sur l’avenir. Et Deep Red est à la croisée de plusieurs domaines scientifiques via l’intelligence artificielle et l’infrarouge notamment. » 

En effet, pour que la chaire vive, il faut des protagonistes investis dans les milieux universitaires, de la recherche et de l’industrie. D’où l’implication forte, ici, de LYNRED, deuxième entreprise mondiale dans le développement et la production de technologies infrarouges de haute qualité. 

« Nous devons accompagner les utilisateurs pour davantage diffuser les possibles utilisations de l’imagerie infrarouge, argumente David Billon-Lanfrey, directeur de la stratégie à LYNRED. Je suis heureux de démarrer cette collaboration, car nous allons pouvoir développer des compétences que nous n’avons pas. » 

De multiples pistes d’études  

Selon les utilisations de l’imagerie infrarouge, plusieurs axes de travail seront à l’étude pour répondre à des enjeux différents, comme le présente Xavier Brenière, responsable du laboratoire d’applications chez LYNRED. « Nous devrons définir la qualité de l’image nécessaire pour qu’elle puisse être analysée par une intelligence artificielle ou un œil humain. Il nous faudra faire des choix pour trouver un équilibre entre la performance des algorithmes utilisés et leur coût (en puissance de calcul et en calibrations)

Ensuite, les images visibles et infrarouges contiennent des informations complémentaires, mais leur fusion n’est pas aussi simple qu’une superposition. La recherche d’un mode de fusion qui tire la meilleure partie de chaque image est le deuxième enjeu. 

Enfin, nous devrons trouver un moyen pour faciliter l’interprétation des images infrarouges auxquelles l’œil humain n’est pas habitué. » 

C’est l’ensemble de ces paramètres que Jocelyn Chanussot, titulaire de la chaire, professeur à Grenoble INP – UGA et chercheur au GIPSA-lab, et ses équipes ont commencé à étudier. « Exploiter de façon optimale l’information qui est présente dans les images infrarouges pose de nombreux défis. Les outils d’intelligence artificielle et d’apprentissage offrent des perspectives intéressantes, mais qui nécessitent une prise en compte explicite des spécificités de ce mode d’imagerie. Nous allons également collaborer avec des spécialistes des sciences cognitives afin de mieux comprendre comment un observateur humain analyse ces images particulières » 

De nombreux défis attendent donc la chaire Deep Red afin d’accompagner la démocratisation des usages de l’imagerie rouge. 

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